Rapport (C.L.L.)
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La Commission
de Police du Québec (C.P.Q) décide de faire
enquête sur le corps de Police de Trois-Rivières
suite aux renseignements obtenus auprès de avocats de
la cité de Trois-Rivières (Chef du contentieux,
Me Jean Méthot). Présidée par le juge Roger Gosselin et par le
commissaire Gérard
Tobin, l'enquête porte sur la période de janvier
1967 à septembre 1969. Elle débute le 12 août
1969 pour se terminer le 19 septembre 1969. Ce fut la première
Commission de police du Québec. Une partie des audiences
de la Commission est publique, alors que d'autres nécessitent
un huis-clos total ou partiel.
L'enquête porte sur la constitution, organisation, scolarité,
formation, administration, ect. ; et sur la conduite de certains
membres du corps de police; le Capitaine-détective Georges Gagnon, le lieutnant-détective
Jean-Marie Hubert et
le sergent-détective Paul
Dallaire. La C.P.Q.
produit son rapport le 20 décembre 1969 en deux parties.
La partie 1 du rapport est publique; la partie II porte sur la
prostitution et sur la conduite des détectives Hubert
et Dallaire. (Cette partie a été scellée
jusqu'en 2129)
La Commission souligne l'incompétence de la direction
de l'escouade des détectives et recommande que le capitaine
Gagnon soit congédié du corps de police. Quant
au sergent détective Paul Dallaire, la C.P.Q. recommande
qu'il soit destitué ainsi que le lieutenant-détective
Jean-Marie Hubert. Les policiers Hubert et Dallaire sont suspendus
de leurs fonctions le 18 août 69, réintégrés
le 2 septembre 69 et congédiés le 12 janvier 1970,
suivant les recommandations de la C.P.Q.. |
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Comme la C.P.Q. voulait enquêter
sur la conduite de certains policiers, soient Dallaire,
Buckley, Gagnon,
Hubert, l'implication
de la section moralité avec la prostitution de Trois-Rivières;
comme la C.P.Q. voulait également analyser le leadership
du capitaine Gagnon
et, étant donné la droiture et la probité
de M. Dupont et ses aspirations
à devenir capitaine, faut-il en conclure que M. Dupont
a témoigné contre ses confrères afin de
dénoncer la conduite inacceptable de certains de ses pairs
et l'absence de leadership du capitaine Gagnon ? |
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Lorsque les commissaires demandent
que les policiers demeurent dans la salle lors de l'audition
des témoignages, il s'agit toujours des policiers Hubert,
Dallaire, Buckley ou Gagnon. Il est raisonnable de penser que
la demande de rester dans la salle est liée au fait que
ces personnes peuvent être impliquées par les témoignages
entendus.
Le seul moment où le sergent-détective
Dupont témoigne est lors de l'audience du 17 septembre
1969, en soirée, où aucun ordre n'est donné
de quitter la salle, où aucun ordre de huis-clos total
ou partiel n'apparaît au procès verbal. Ce document
est cependant contredit par Jean-Paul
Arseneault, journaliste, qui couvrait les travaux de la C.P.Q.,
et qui croit se souvenir que M. Louis-Georges
Dupont a témoigné à huis-clos. |
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Les audiences reprennent à
20:45 h et se terminent à 22:20 h. Lors de cette séance,
Fernand Gendron, sergent-
détective et Georges
Gagnon, Capitaine-détective, sont entendus et ordre
est alors donné aux détectives Dupont et Massicotte
de quitter la salle. Par la suite, Jean-Marie Hubert et M. Massicotte
témoignent également. Avant l'ajournement de 22:20
h; M. Louis-Georges Dupont, sergent-détective au département
de la police de Trois-Rivières est le témoin no
42 (dernier témoin entendu). |