Sergent-détective Louis-Georges Dupont : une intégrité gênante ?



VII k)-


Témoignage du Dr. Louis S. Roh
à la Cour Supérieure du Québec en 1995
(Extraits)

 

le 1 novembre 1995

 

Le Dr. Roh travaille dans le comté de Westchester, en banlieue de New-York, et il n'y a pas de coroner. Le régime existant est celui du médecin légiste qui est chargé d'enquêter sur les décès non naturels. Il effectue des autopsies, des analyses de laboratoire et des examens microscopiques et il témoigne devant le tribunal. J'exerce les fonctions conjointes de coroner et de médecin légiste. Je suis expert-conseil auprès de l'organisme appelé T.A.S.A..

Selon le rapport d'autopsie, on a relevé deux blessures, l'une sur la face postérieure ou dorsale gauche de la cage thoracique entre les 10e et 11e côtes sur le côté gauche. L'autre blessure a été relevée sur la partie antérieure gauche de la cage thoracique, un pouce au-dessus de la ligne intermamelonnaire, ce qui signifie...si l'on trace une ligne entre les deux mamelons, et un pouce au-dessus et légèrement à gauche de son sternum.

Toute la preuve indique que...les caractéristiques de la plaie à la poitrine et de la plaie au dos indiquent que le coup a été tiré par derrière.

Le rapport de 1987 indique que la balle est entrée huit millimètres à gauche du sternum, de la partie antérieure gauche de la cage thoracique.




(PLAIE DU DOS, Photo no. 8)



(agrandissement du trou dans le dos de la photo no. 8);

Tête

 
------ 5 à 6mm

Bas du dos

 

Donc, si vous regardez cette plaie d'entrée en particulier...cette plaie d'entrée, à l'extérieur, vous remarquerez une perforation ronde, comme la forme de la balle, et, à cause de l'écorchure circulaire de la peau, il se produit une légère décoloration brunâtre. C'est ce que l'on appelle l'abrasion périphérique ou, parfois, collerette érosive.

La photo no. 8 telle qu`expliquée dans le paragraphe suivant a été analysée, vous le comprendrez, orientée avec la règle de mesure en bas et la plaie au-dessus, le texte prend donc compte de cette orientation.

Donc, si vous regardez la photographie, vous remarquerez qu'il y a collerette érosive plus grande du côté gauche, qui est la partie inférieure du corps et une collerette érosive plus mince et plus petite du côté droit, qui est la partie supérieure du corps, indiquant que cette balle se déplaçait en biais et de bas en haut.

S'il s'était s`agit d'une abrasion (de sortie) sur appui, (si) la personne avait été appuyée sur un objet dur, entraînant ce genre d'abrasion à la périphérie, par suite de l'effet de frottage, l'orifice serait beaucoup plus grand que cette perforation parfaitement arrondie.


(PLAIE DU THORAX)
(Photo no. 12)

 

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  • La personne porte l'arme à sa poitrine et tire, au moment de la décharge, la balle sort, poussée par la poudre en feu (voir photo no. 5a). Il sort une flamme. La flamme brûle légèrement la peau et brûle ou roussit les poils. Nous pouvons voir que tous les poils sont intacts, cette photographie l'indique clairement. L'absence de collerette érosive, la déchirure irrégulière de la peau, l'absence de brulûre de la peau et des poils, cela indique clairement qu'il s'agit d'une plaie de sortie.

    Il importe de noter que cette plaie de sortie ne présente pas d'érosion périphérique, puisque la balle pousse de l'intérieur vers l'extérieur. Donc, le pourtour est net. Aussi, la balle cesse de tourner sur elle-même et, en poursuivant sa trajectoire émerge du corps. C'est pouquoi la plaie de sortie est plus grande que la plaie d'entrée.

    Les poils autour de cette plaie sont complètement intacts. En fait, il y a des poils qui traversent cette plaie. SI cela avait été la plaie d'entrée, ces poils auraient été brûlés.

    Quant à l'arme, il y a une tige dans la partie inférieure du canon, c'est la tige de l'extracteur. On se sert de cette tige pour dégager les douilles vides après avoir fait feu avec le revolver. Le bout de cette tige est légèrement en retrait du bout du canon. Donc, si l'on pose le bout de cette arme sur le corps d'une personne et que l'on tire, cette tige d'extracteur/ éjecteur n'entre pas en contact avec la peau.






    VII l)-

    Témoignage du
    Dr. James A. J. Ferris
    à la C.S.Q.
    (Extraits)

     

    2 novembre 1995.


    (PLAIE DU DOS)
    voir photo no 8 plus haut, Plaie du dos

    Le livre de Di Maio contient une illustration d'une plaie sur appui produite par une balle de calibre .38 et le trou est de 1.2 cm x 9 mm.

    Le trou est donc à peu près de la même taille que la balle, ou légèrement plus grand. Dans le cas dont nous parlons, le trou produit par la balle est de 6 millimètres.

    L'autre élément est l'emplacement de l'abrasion autour de la blessure. La blessure est une petite plaie circulaire que l'on a mesurée et dont la taille se situe entre cinq (5) et six (6) millimètres. Une collerette érosive l'entoure, et celle-ci est située asymétriquement autour de ce trou. La partie inférieure de cette collerette est plus grande que sa partie supérieure.


    P. 35 (PLAIE DU THORAX) photo no. 12
    voir photo plus haut

    L'acétate que le Dr. Dowling superpose à la photographie montre un cercle autour de la plaie, et, à mon avis, cela peut induire en erreur. Cela suppose qu'il y a une empreinte de la bouche du canon. Ce que le Dr. Dowling a fait, semble-t-il, a été de dessiner un schéma, montrant à quoi ressemble la bouche du canon.

    Et à mon avis il n'y a pas de cercle distinct autour de la plaie comme son tracé semble l'indiquer. Dans les cas que j'ai vus et qui présentaient des blessures produites par le guidon et par la tige de l'éjecteur (extracteur) -- et j'en ai vu -- il y a habituellement une blessure distincte, causée par l'empreinte, soit partielle, soit complète, de la bouche du canon. Mais je ne vois pas cela dans le présent cas.

    Lorsque le tireur presse l'arme à ce point fermement contre la peau et qu'il en résulte une blessure par contact direct, je vois mal comment cette blessure pouvait donner pour résultat que les vêtements soient repoussés.

    Ce qui peut laisser supposer que, s'il s'agit d'une plaie d'entrée, pour qu'il y ait des empreintes du guidon et l'extracteur, peut-être que l'arme devait être presque à angle droit de la peau. Il est vraiment impossible que l'arme ait été à angle droit de la peau parce que l`angle de la balle est d`environs 45 degrés et ce n`était pas en descendant mais en montant du bas du dos.

    D'après mon expérience, il est extrêmement rare qu'un homme se suicide de cette façon. Autant que je me rappelle, j'ai vu 14 ou 15 cas de suicide chez des policiers, et pas un d'eux s'est tué autrement qu'en se tirant une balle dans la tête.



     

     


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