Les balados de l'ex-policier Stéphane Berthomet: Dupont, l'incorruptible: Le mystère entourant la mort du policier de Trois-Rivières Louis-Georges Dupont en 1969.
Jean-Marc
Beaudoin,
Journal
Le Nouvelliste
"Mort en devoir"
Une Bavure accomplie par la justice québécoise qui ne pourra jamais, jamais être oubliée. À cause de ses actes, à cause des choix. Malgré sa mission et malgré la vérité.
Commission d'enquête Céline Lacerte-Lamontagne - 1996
l'enquête fantôme de la SQ
Par Mylène Moisan, Le Soleil - 24 août 2024 à 04h30
Chronique / Le photographe Thierry Charland est formel : Il a eu entre ses mains une dizaine de négatifs de photographies du corps du policier Louis-Georges Dupont et de l’endroit à Trois-Rivières où il a été retrouvé mort le 10 novembre 1969, cinq jours après avoir été porté disparu.
"Au moins une où on voyait tout son dos, une plaie de balle en bas..."
Il s’en est confié à Stéphane Berthomet dans un documentaire diffusé en décembre dernier à Radio-Canada, dans lequel il raconte qu’on lui a demandé, en 1996 pour la Commission Lacerte-Lamontagne chargée de mener une enquête publique, de développer les négatifs noir et blanc en cinq copies grand format.
Il les a produites, on ne les a jamais vues.
Il n’existe dans les registres officiels que quatre photos de l’autopsie où on voit les plaies en gros plans.
De nouveaux éléments...
Voici un des nouveaux éléments mis en lumière par le travail d’enquête de Berthomet, tout comme l’existence de cette fameuse «cabane à Boisclair» à Champlain où Dupont aurait été séquestré pendant cinq jours par des «collègues» qu’il avait dénoncés en septembre devant la Commission de police du Québec. La Commission enquêtait sur la corruption du corps de police.
La SQ a toujours affirmé que cette cabane avait été détruite avant 1969.
Le maire avait fait une annonce...
Devant ces révélations, le maire de Trois-Rivières, Jean Lamarche, avait annoncé lors du conseil municipal du 20 décembre qu’«à la suite du reportage diffusé à Radio-Canada, notre directeur de police [Maxime Gagnon] a contacté la Sûreté du Québec pour lui faire part qu’il considérait que des éléments énoncés dans le reportage méritaient d’être validés».
Il avait ajouté que;
«Les membres du conseil, tous, on s’entendait pour dire qu’on l’appuyait. On veut vraiment voir où ça peut nous amener cette démarche-là avec la Sûreté du Québec.»
J’étais curieuse aussi.
Fin février, j’ai écrit au corps de police provinciale pour demander le rapport de l’enquête. On m’a répondu ceci : «Il n’y a rien de nouveau à mentionner en lien avec ce dossier.
Concernant l’obtention de rapports policiers, nous vous avions expliqué en 2015 de faire une demande d’accès à l’information et c’était pour ce même dossier.»
Vrai, il m’a fallu presque un an en 2015 pour obtenir le rapport produit en 2011 par la SQ, après avoir obtenu la permission du «tiers impliqué», soit la famille Dupont qui était à
l’origine de la demande. Le rapport en question était un repiquage d’arguments officiels, la plupart tirés des témoignages livrés à la Commission Lacerte-Lamontagne.
L’enquêteur qui a rédigé le rapport n’avait visiblement pas cherché trop loin.
Il avait pris soin de ne retourner aucune pierre pour préserver la version officielle : Dupont, dépressif, s’était suicidé dans son auto.
Donc, rebelote, je fais le 26 février une demande d’accès en bonne et due forme à la SQ pour obtenir «le rapport et/ou les notes produits par la Sûreté du Québec à la suite des vérifications qui devaient être faites». Et j’attends. La SQ m’avise qu’elle dépassera le délai maximal de 30 jours prévu à la loi, elle mettra plus de deux mois.
Accès est refusé...
L’accès est refusé. «Après analyse, nous ne pouvons pas vous donner accès au document repéré. Ce dernier se compose intrinsèquement de renseignements personnels concernant des tiers que les articles 53, 54, et 59 de la Loi sur l’accès nous obligent à protéger. Ces renseignements personnels et confidentiels ne peuvent être communiqués sans le consentement des personnes concernées.»
Notez, on parle d’un «document repéré».
En 2015, la SQ m’avait spontanément donné le nom desdits tiers pour que je puisse demander leur consentement. Mais pas cette fois.
J’ai demandé: C’est la famille Dupont? «Nous tenons à vous préciser que les tiers ne se composent pas uniquement de l’entourage familial de M. Dupont.
"Il ne vous sera pas possible d’avoir ce consentement, puisque vous ne connaissez probablement pas l’identité des personnes dont il est question."
Vous me dites qui c’est, comme en 2015?
«Nous ne divulguons plus les noms des tiers. De plus votre réponse jointe date de plus de huit ans fait que nos pratiques ont changé depuis. De plus compte tenu de la médiatisation de ce dossier, les noms étaient connus du public. Nous ne pouvons faire plus pour vous malheureusement et nous excusons.»
Et un rapport caviardé où seraient masquées les informations des tiers?
«Tel qu’indiqué dans notre précédent courriel, il n’est pas possible de procéder à votre requête, vu la nature du document, autrement nous l’aurions fait.» J’en suis là.
Fantôme?
En fait, j’en suis à me demander si le «document repéré» existe vraiment, si la Sûreté du Québec s’est donné la peine de faire les validations demandées par la police de Trois-Rivières où si elle a levé le nez là-dessus comme sur tout ce qui touche à cette histoire depuis des années. Ce n’est pas anodin, on parle ici de photos inédites du corps de Dupont et de preuves de l’existence du lieu où il aurait été séquestré avant d’être tué et laissé dans sa voiture de service dans un boisé au nord de Trois-Rivières où il a été découvert le matin du 10 novembre. À ce jour, le photographe Charland n’a toujours pas été contacté. Pas plus que Jean Renaud, à qui Berthomet a donné la parole, qui a acheté il y a 55 ans le terrain où était la cabane à Boisclair, qu’il a déplacée quelques centaines de mètres plus loin. Il raconte avoir été témoin des soirées de débauche épiques courues entre autres par des policiers de Trois-Rivières, où l’alcool coulait à flots, où les prostituées ne chômaient pas. La cabane, modifiée depuis, est encore là.
Ça commence à faire beaucoup...
Ça commence à faire beaucoup d’éléments concordant avec la thèse du meurtre d’un policier trop intègre au goût des ripoux qui faisaient la pluie et le beau temps à Trois-Rivières, qui contrôlaient eux-mêmes la prostitution. Eux, ce sont Jean-Marie Hubert, Paul Dallaire et Lawrence Buckley, ce dernier ayant raconté l’histoire à un tenancier de bar de l’époque, Jean-Pierre Corbin, qui a partagé ses confidences après sa mort.
Qui se tiendra debout?
Mais bon, la Sûreté du Québec ne s’en soucie pas, elle préfère laisser le couvert et continuer à défendre la thèse du suicide, même si elle ne tient pas debout.
Qui se tiendra debout?
Un document très complet.
Au gré d`un document facile à consulter, familiarisez-vous avec la pathologie, les opérations d`autopsie, de ré-autopsie, de la balistique et des termes reliés à ces domaines. Soyez au fait des avis, agissements et comportements contradictoires des spécialistes intervenus tels que les pathologistes Michael Baden (Michaël Baden), Louis S. Roh et James Ferris ainsi que l`anthropologue judiciaire Kathleen Reichs (Kathy Reichs), témoignages et photos à l`appui.
Il est urgent de non seulement prendre connaissance de la force de cette criminalité souterraine qui utilise nos réseaux politique et économique chaque jour mais aussi d`exiger de nos élus d`y remédier sans s`y laisser corrompre.
IMPORTANT : Ce site est divisé en 14 sections, comprenant l`essentiel de toute cette affaire. À chaque apparition d`un nouveau nom ou terme technique important par page, celui-ci est cliquable afin d`en faire apparaître la définition et vous en faciliter la compréhension. Les commentaires, questions et demandes de renseignements additionnels quant à cette affaire sont les bienvenus. Toute utilisation en partie ou en entier de texte ou photos figurant sur ce site sans permission au préalable est interdite.
D'autres analyses...
D'autres analyses des photos prises au moment de la découverte du corps du sergent-détective, dans son auto de service, dans un boisé du nord de la ville, force un questionnement sur le fait que des surfaces bleutée ou noircies, à la tête et au cou, semblent incompatibles avec la position dans laquelle le corps a été retrouvé dans l'auto.
Mais en parcourant sa décision, compte tenu du tout ce qu'elle relève des régularité dans le dossier, de points obscur est intrigants, éléments inexplicables et de preuves matérielles mystérieusement disparues, on se demande toujours comment elle a pu retenir cette thèse... hors de tout doute raisonnable.
Beaucoup d'éléments tendent à l'accréditer, mais il y en a beaucoup trop d'autres qui pointent dans la direction contraire pour qu'on ait pu conclure sans réserve dans ce sens.
Même à la Ville de Trois-Rivières, malgré une décision de la Commission d'accès à l'information perdue en appel par la Ville, on a toujours refusé de remettre à la famille tous les documents reliés à l'affaire.
Il faut se rappeler que la mort du policier était arrivée dans un contexte Lourd à Trois-Rivières et tendu à la sécurité publique en raison d'une Commission d'enquête publique sur les agissements de certains policiers de Trois-Rivières.
Il en avait résulté des suspensions, des rétrogradations et des congédiements de policiers. Le sergent détective Dupont avait collaboré à la pré-enquête de cette commission et pourrait même y avoir témoigné.
Les frères Dupont ont aussi déposé il y a quelques semaines leur dossier à la sécurité publique de Trois-Rivières afin d'obtenir la réouverture d'une enquête de leur part. On devrait savoir bientôt si on donne suite à leur requête ou si on laisse dormir le dossier.
Il est évident que 40 ans plus tard, les preuves matérielles nouvelles sont inexistantes et que les témoins encore vivants pouvant apporter un éclairage différent sont beaucoup moins nombreux. Mais il en reste quelques uns.
On peut aussi penser que si certains savaient des choses et avaient des craintes d'en parler, les raisons de ces silences n'existent plus.
Mylène
Moisan,
Journal
Le Soleil, Québec
Michaël Baden :
"Je ne peux pas dire qui a appuyé sur la gâchette..."
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parus sur l'Affaire Louis-Georges Dupont
Notre système de justice...
Celui par lequel nous croyons nos familles à l`abri de la criminalité, connaît-il ses propres iniquités ? Nos gouvernements agissent-ils avec transparence dans chaque dossier judiciaire ? Justice est-elle toujours pleinement rendue lors d`enquêtes et autopsies pour présomption de meurtres ou suicides ? Ou encore, est-il illusoire de croire qu`il ne soit plus question de corruption policière de nos jours, dérisoire de miser sur ces autorités pour combattre le crime organisé avec des éléments à son service ?
Tandis que les méfaits de la petite délinquance sont mis en vedette,
les rôles politiques et économiques ainsi que l'influence des
organisations criminelles ne sont guère révélés à l'opinion
publique. Il est malheureusement trop fréquent en médecine légale et
lors d`enquête du coroner, autant en cas d`homicide, de mort
inexpliquée en médecine légale (forensic pathology) ou lors
d`affaire policière et de conspiration que surviennent des
disparitions de preuves, manque de cohérence dans les témoignages et
expertises, conflits d`intérêts dans la gestion des enquêtes et
précipitation de leurs conclusions, ainsi que d`autres irrégularités
s`ajoutant aux mystères...
Influences...
Trop souvent le tribunal, et certains de ses intervenants, subissent les influences d`autres pouvoirs que ceux de la loi. Des priorités politiques et financières font souvent préséance aux besoins humains. Que l`on pense à l`affaire Dupont et la commission d`enquête publique Céline Lacerte- Lamontagne, portant sur la mort suspecte du sergent-détective Louis-Georges Dupont, à Trois-Rivières, à la cause David Milgaard qui a passé plus de 20 ans derrière les barreaux malgré son innocence ou à d`autres causes mal menées à travers l`histoire de la criminologie et de la jurisprudence québecoise, les systèmes juridiques tels que ces commissions, la Cour du Québec ou l`Institut de médecine légale de Montréal n'ont jusqu'à présent pas permis de mettre fin à l'impunité de nombreux criminels, assassins et autres auteurs de crimes.
Inefficacité contrôlée.
Ce désordre social mène à l`effritement de notre système de justice par son inefficacité contrôlée et la corruption de ceux
qui doivent l`appliquer. Faites l`autopsie d`un document bien structuré et illustré, à la fois digne des grands crimes historiques,
des célèbres "unsolved mysteries" ainsi que de nombreux scénarios ayant sillonné nos écrans.
Un président de l'Assemblée Nationale, François Paradis......
Autrefois animateur de l'émission "Première Ligne" (1993-96)
puis ensuitel président de l'Assemblé Nationale, M.
François Paradis
procédait le 21 déc. 1995 à une
entrevue télévisée avec
Serge Ménard, alors
ministre de la Sécurité Publique.
À cette occasion, M. Paradis a relevé des questions importantes dans
le dossier de l'Affaire du Policier-Enquêteur Louis-Georges
Dupont. Questions qui demeurent, encore aujourd'hui, sans réponse...
Jean-Marc
Beaudoin,
Journal Le Nouvelliste
Une balle de trop !
L'affaire DUPONT à la Ville de Trois-Rivières
Une résolution adoptée au conseil municipal!
J.M. Beaudoin
Journal Le Nouvelliste -
Mardi 1er mars 2011
Extrait ;
C'est fou le nombre de choses qui sont disparues ou qui sont
devenues introuvables depuis dans le dossier du policier Dupont.
Déjà qu'il n'y avait pas d'empreintes sur l'arme de service du
policier retrouvée sur le plancher de la voiture, ce qui est
assez étrange. Quant à la balle de révolver, mystérieusement
retrouvée à l'époque par on ne sait plus qui, elle était
tellement déformée que les experts en balistique n'ont jamais pu
la relier formellement à l'arme du policier; sans compter
qu'elle pesait 10 fois le poids d'une balle de .38.
Le révolver et la balle on aussi depuis disparu dans l'air du temps. Le policier Clément Massicotte, qui avait témoigné être celui qui avait récupéré la balle perdue dans le siège de l'auto a déclaré à l'émission Enquête que ce n'était pas lui qui avait retrouvé la balle et qu'il n'avait pas inspecté l'auto. La banquette a été nettoyée et réinstallé deux heures après qu'on ait retiré le corps du policier... Le rapport de l'expéditive enquête du coroner est devenu introuvable.
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Octobre-1998
jmord3261@hotmail.com
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LE SAVIEZ-VOUS? L'historien autodidacte a écrit deux versions de son livre à propos de l'Affaire LG Dupont : Un présenté à la famille et un autre bien différent, sorti au public...