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Les policiers on
recherché M. Dupont pendant 5 jours "partout dans la
province" alors qu'il n'a été retrouvé qu'à quelques kilomètres du
poste
de police... On ne peut que se questionner quant au réel sérieux de
ces
recherches...
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On peut voir sur
la photo que le corps est en rigidité cadavérique, laquelle
survient de 4 à 6 heures après la mort et disparait passé de 36 à 48
heures
après la mort. Sachant que la disparition remontait à 5 jours, on
peut constater
que la mort était récente. D'ou la question ; Ou était t-il tout ce
temps ?
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Les policiers ont
tout de suite conclu qu'il s'agissait d'un suicide. Aucune
mesure de protection de la scène n'a été prise. Tout et chacun ont
piétiné
l'endroit. La lettre "à caractère bien personnel" retrouvée
dans le véhicule
n'a pas été expertisée. Personne n'a remis en question son origine.
Pas
plus que celle de l'arme soit-disant retrouvée sur le plancher.
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Dans le
même article (lendemain de la découverte), on annonce que "Nous
avons constaté alors que le sergent Dupont était mort d’une balle de
calibre .38 reçue en plein cœur" mais du même souffle, quelques
lignes plus loin, on apprend que l'autopsie (seule à pouivoir faire
ce constat) n'a toujours pas eu lieu...
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Il est mentionné
que le directeur adjoint a avisé l'épouse de L.G. Dupont
en ces termes : "Ma pauvre Jeanne d’Arc, nous avons retrouvé ton
mari : il est mort." En fait, la famille témoigne qu'il a ajouté "Il
s'est suicidé...".
Montrant de ce fait l'absence de tout autre questionnement de ces
forces de l'ordre quant à l'origine de ce décès.
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Toujours dans le
même article, soit un jour seulement après la découverte
du corps, on voit que le chef intérimaire Roland Poitras, sans la
moinde enquête
ni expertise, souscrit allègrement à la thèse du suicide en
mentionnant que
M. Dupont a récemment consulté deux médecins suite à une "grande
fatigue
nerveuse attribuable principalement au surmenage à la suite d’un
surcroit de
travail qu’ont dû abattre les membres de la sûreté municipale,
subséquemment
à l’enquête sur la police municipale". En plus de son jugement
très arbitraire très
peu professionnel, on peut constater que la-dite enquête sur la
police municipale a été faite... par la police municipale !
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(Texte sous les photos ci-contre à gauche)
TROIS-RIVIÈRES - Le sergent détective Louis Georges Dupont que l’on
recherchait un peu partout dans la province depuis sa disparition, est
mort à Trois-Rivières, à quelques quatorze miles du centre-ville. Le
policier Georges Marquis l’a découvert sans vie dans son automobile, à
l’extrémité du boulevard Saint-Jean, à l’orée d’un petit boisé. Les
photographies que nous publions évoquent les moments les plus
dramatiques de cette découverte. En haut à gauche, la photo nous montre
le directeur adjoint Roland Poitras en compagnie du capitaine détective
Georges Gagnon, directeur de la Sûreté municipale, du sergent détective
Fernand Thibault (vu de dos) et du sergent détective Clément Massicotte,
qui se sont rendus en toute hâte sur les lieux, après avoir été avisés
de la découverte faite par l’agent patrouilleur Marquis, du poste numéro
3. À leurs côtés, les ambulanciers de la maison funéraire Julien
Philibert. La photo de droite, plus bas, montre les ambulanciers de la
maison Julien Philibert, plaçant le corps du défunt dans leur véhicule,
pour le transporter à l’institut médico-légal de Montréal où devrait
avoir lieu l’autopsie. En bas, au centre, on voit l’auto Chevrolet,
modèle 1965, que la sûreté mettait à la disposition du sergent détective
Dupont dans l’exercice de ses fonctions. À gauche, c’est la conférence
de presse, donnée à 14h lundi par le directeur adjoint Poitras, en
présence du capitaine détective George Gagnon, directeur de la sûreté
municipale.
Porté disparu depuis cinq jours - Le sergent-détective
L.G. Dupont est retrouvé sans vie dans un boisé.
Le sergent détective Louis-Georges Dupont, porté disparu depuis près de
cinq jours, a été retrouvé mort, hier avant-midi dans un boisé située à
l’extrémité du boulevard Saint-Jean, à quelques 1,000 pieds de la route
conduisant à Saint-Étienne-Des-Grès.
N.D.L.R. - Rien dans le contenu du
message laissé par le sergent détective Dupont pouvait nous empêcher
de le reproduire textuellement. Toutefois, nous estimons qu’il
s’agit d’une note adressée à madame Dupont et dans les circonstances
nos lecteurs nous approuverons sans doute d’avoir voulu respecter le
caractère bien personnel de cette lettre qui appartient à la famille
du disparu.
Le sympathique limier gisait sans vie sur
la banquette avant de la Chevrolet, modèle 1965, qu’il utilisait dans
l’exercice de ses fonctions comme membre de la sûreté municipale de
Trois-Rivières.
Un message à l’adresse de son épouse et de ses quatre enfants avait été
laissé sur le garde soleil du pare-brise de la voiture verte,
appartenant à la police municipale. Nous nous abstenons de révéler le
contenu de cette note, à cause de son caractère personnel. Sur le
plancher de l’automobile, on a trouvé l’arme de calibre .38 que le
sergent Dupont portait habituellement sur lui dans l’accomplissement de
ses assignation de détective municipal. |
Les faits révélés par le directeur Poitras.
Le directeur adjoint Roland Poitras a révélé la tragique découverte, à
14h, hier après-midi, au cours d’une conférence de presse.
En s’adressant aux journalistes le directeur intérimaire Poitras a
déclaré en présence du capitaine détective Georges Gagnon directeur de
la sûreté municipale :
« Nous vous avons convoqué pour vous faire part d’une bien triste
nouvelle pour la famille Dupont en tout premier lieu, mais aussi pour
tous les membres du corps de police et des pompiers: la mort de notre
estimé compagnon de travail, le sergent détective Louis George Dupont. »
Le flair du policier Georges Marquis.
La pénible découverte fut faite, vers les 11 heures a.m., lundi par le
policier patrouilleur Georges Marquis, du poste numéro 3, qui effectuait
sa ronde coutumière tout en poursuivant les recherches comme tous les
autres policiers pour trouver monsieur Dupont.
L’agent Georges Marquis, en arrivant à l’extrémité du boulevard
Saint-Jean, remarqua un édroit sentier qu’il décida d’explorer en
pensant à son collègue disparu. De fait, l’auto Chevrolet s’y trouvait
immobilisée dans un boisé. À l’intérieur du véhicule, le sergent
détective Dupont, dont la disparition causait les plus graves
inquiétudes, gisait sans vie sur la banquette avant.
Marquis donne l’alerte.
"M. Marquis avisa ses supérieurs immédiatement de ses constatations et
le capitaine détective George Gagnon et moi-même à titre de directeur
adjoint" a dit monsieur Poitras, "nous rendîmes sur les lieux en
compagnie de quelques autres membres de la sûreté et de la police
municipale."
Sa montre marquait 2 h.
Nous avons constaté alors que le sergent Dupont était mort d’une balle
de calibre .38 reçu en plein cœur. Son arme de travail, un revolver de
calibre .38 aussi était sur le plancher du véhicule, tout prêt de lui.
Au poignet, il portait une montre automatique qui indiquait la date du 7
novembre et marquait deux heures, alors qu’elle s’était arrêtée.
Attaché au garde-soleil du pare-brise, une lettre à l’intention de son
épouse, madame Jeanne d’Arc Dupond et de ses enfants.
« Nous avons fait appeler les ambulanciers de la morgue Julien Philibert
qui ont reçu instruction de transporter le corps du défunt à l’institut
médico-légal de Montréal, pour fins d’autopsie. L’examen des médecins
légistes déterminera la cause et l’heure du décès du sergent Dupont.
Officieusement, a dit le chef Poitras, on croit qu’elle remonte à la
nuit de mercredi à jeudi, mais un rapport qui sera communiquée au
coroner du district, Me Marcel Chartier, établira tout ces fait d’une
façon officielle. »
Dans les limites de la ville à 14 miles du centre commercial.
D’après le chef intérimaire Poitras, le boisé dans lequel furent
retrouvés le sergent Dupont et le véhicule, se situe à environ 1000
pieds de la route qui conduit à Saint-Étienne Des Grès, en passant par
le village des Vieilles Forges, ce qui veut dire une distance de 13 à 14
miles du centre-ville de Trois-Rivières. Le boulevard Saint-Jean fait
partie du territoire de Trois-Rivières depuis l’annexion de Saint-Michel
des Forges, en 1962 sous le règne de l’ex maire J. A. Mongrain.
Pénible devoir.
Le directeur adjoint a mentionné qu’il s’est chargé lui-même de la
pénible mission de prévenir la famille du défunt, dont il connaît
l’épouse depuis quelque 35 ans. Il a relaté aux journalistes, qu’en
arrivant au domicile de la famille Dupont, il a dit tout simplement, non
sans une vive émotion : « Ma pauvre Jeanne d’Arc, nous avons retrouvé
ton : mari il est mort. »
Monsieur Poitras a fait l’éloge du défunt en ces termes: « Le sergent
détective Louis-George Dupont fut un homme toujours très actif,
absolument honnête et consciencieux. La sûreté municipale, a-t-il
ajouté, en présence de son directeur, le capitaine George Gagnon, subi
une lourde perte. »
Malade et déprimé.
Le chef intérimaire Roland Poitras à rappelé que le disparu avait été
sous les soins de deux médecins, le docteur Raymond Létourneau et Roger
Gagnon. Monsieur Dupont, dit-il, avait repris le travail lundi, le 3
novembre, après une absence de quatre semaines, pour se rétablir d’une
grande fatigue nerveuse attribuable principalement au surmenage à la
suite d’un surcroit de travail qu’ont dû abattre les membres de la
sûreté municipale, subséquemment à l’enquête sur la police municipale,
présidée par le juge Roger Gosselin, président de la commission de
police du Québec. Durant le temps que les détectives ont passé à
témoigner devant la commission d’enquête, les dossiers et les plaintes
sont forcément accumulées. Nos limiers ont du redoubler d’ardeur au
travail et multiplier les heures supplémentaires pour mener une foule
d’enquêtes.
La carrière du défunt avait débuté en 1949.
Le sergent détective Louis Georges Dupont est entré au service de la
police municipale, comme simple policier et pompiers, le 14 novembre
1949, à rappelé monsieur Poitras. Il fut permuté à la Sûreté, comme
détective, le 11 février 1958 promu au grade de sergent détective, le
1er juin 1961. « C’est une carrière de 20 ans au service de la
protection publique qui vient de prendre fin d’une façon tragique », a
dit le directeur adjoint Rolland Poitras, en terminant la rencontre avec
des journalistes de la façon suivante :
« Dans les circonstances, toute la population voudra s’associer à la
douleur d’une famille si cruellement éprouvée et s’unir aux dirigeants
et aux membres de la Sûreté et du corps de police et des pompiers, pour
offrir à la famille Dupont le témoignage de notre plus profonde
sympathie et nos sincères condoléances ». |