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Affaire Dupont : La députée veut des
résultats clairs.
Journal Le Nouvelliste, mardi 21 juin 2011
Lors de son bilan de session, la député de Champlain, Noëlla Champagne,
est revenue sur le dossier de la nouvelle enquête dans l’affaire du
policier Louis Georges Dupont.
Interrogée sur ses attentes quant à la révision autorisée par le
ministère de la sécurité publique, madame Champagne a répondu qu’elle
veut surtout la preuve que cette fois, on a fait une enquête suivant les
règles de l’art. « Je vais vouloir des détails, des documents, le nombre
de personnes rencontrées, ect. »
La députée a confié qu’elle souhaite que le sous-ministre Martin
Prudhomme, en qui elle a toujours confiance, dévoile les conclusions de
cette enquête à Trois-Rivières même (possiblement cet automne).
Tout en disant comprendre qu’un certain secrets doit entourer le travail
des policiers en cours, elle ajoute qu’elle n’a pas l’intention de
lâcher le morceau. La député a d’ailleurs prévenu le ministre qu’après
40 ans d’attente, elle ne veut pas voir les conclusions de l’enquête
apparaître tout à coup en catimini, entre deux sessions parlementaires.
Le plus beau cadeau que peut se faire monsieur Prudhomme a lui-même
c’est d’accoucher d’une enquête sérieuse, d’ajouter la député. Cette
dernière ne cache pas que pour sa part, elle l’espère, que compte-tenu
des nombreuses irrégularités commises lors des enquêtes précédente, « à
une époque où une mafia régnait à Trois-Rivières », qu’on arrive à la
conclusion qu’on ne peut prouver hors de tout doute le suicide du
policier et que par conséquent on doit réhabiliter sa mémoire.
On a commis une boulette par le passé avec comme conséquence qu’une
famille vit avec une image de monsieur Dupont dont elle ne peut pas ne
veut plus. Mon désir ultime, c’est qu’on en arrive à se défaire de cette
image que monsieur Dupont s’est enlevé la vie. Personnellement, je suis
convaincue du contraire. J’attends des éléments plausibles, parce que je
ne pense pas qu’il y aura d’autres enquêtes.
Interrogée sur la dernière affirmation de la ville de Trois-Rivières,
suivant laquelle les fameux négatifs réclamés par les frères Dupont
n’existaient tout simplement pas, la députée a répondu sur un ton
sarcastique, qu’elle « ne comprend pas comment la ville a pu refuser si
longtemps de fournir des documents… inexistants. »
« J’ai plus de questions que de réponses. Le maire avait pourtant montré
une belle ouverture. Je pense que le maire a des aviseurs légaux qui
l’ont averti de se tenir tranquille. Ça reste une question entière,
comme toute l’histoire de cette enquête. C’est nébuleux, c’est le seul
mot que je peux employer ce matin. C’est une enquête tordue depuis le
début », a-t-elle conclu excédée, tout en disant espérer que la Sûreté
du Québec aura le bras long dans cette affaire et qu’elle pourra, elle,
réclamer et obtenir des documents.
« Ça paraît mal, ça donne un impression que la ville cache quelque
chose » n’a pu s’empêcher d’ajouter madame Champagne.
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