Bannière menu Historique Enquête policière Balistique Autopsie Coroner Re-autopsie Interrogations Jugements Contradictions Conclusions Lexique Recherche sur le site Envoyer un mail Plan du site Kathleen Reichs Michael Baden Louis-Georges Dupont

Le Devoir, 19 septembre 1996
Presse Canadienne

Affaire Dupont ;
Les pathologistes se contredisent.

Trois-Rivières - Les audiences publiques de la commission Lacerte-Lamontagne ont pris fin hier après-midi avec le témoignage du pathologiste de la famille Dupont, le docteur Louis S. Roh. Même s’il n’a jamais conclu formellement au meurtre, le pathologiste accrédite toujours cette thèse pour expliquer la mort de Louis Georges Dupont.

Son témoignage est venu contredire à tous points de vue celui du pathologiste Michaël Baden, pour qui le décès est un cas typique de suicide.

Il ne fait aucun doute dans l’esprit du docteur Roh que la balle est entrée à l’arrière avant de sortir par la poitrine. Le docteur Roh est également convaincu que le projectile de calibre. 38 n’a jamais touché au sternum lorsqu’il a traversée le corps du policier. En fait, selon lui, elle a transpercé le cœur et les poumons mais non frappé aucun os. La perforation qui se trouve dans le sternum serait plutôt une malformation congénitale appelée sterno foramien.



 
Embauché par la famille en 1993, le pathologiste Roh avait été le premier à appuyer la thèse du meurtre en montrant que la balle était entrée par l’arrière. Et lorsque la famille Dupont avait présenté une requête en mandamus devant la cour supérieure, le médecin légiste américain avais fait part de ses conclusions au juge Ivan St-Julien.

Hier matin, alors qu’il était de nouveaux appelé à témoigner, il a maintenu ses propos. Après avoir participé le 27 août à l’autopsie sur les restes du policier Dupont, le docteur Roh estime que la perforation du sternum ne peut pas avoir été causée par une balle. D’une part, dit-il, la dimension du trou ne correspond pas au diamètre de balles de calibre. 38. Lors de l’autopsie, j’ai emprunté un projectile à un policier. J’ai ensuite démontré qu’on ne pouvait pas l’insérer dans le trou du sternum, a t-il indiqué.