Affaire Dupont ;
Les pathologistes se contredisent.
Trois-Rivières - Les audiences
publiques de la commission Lacerte-Lamontagne ont pris fin hier après-midi
avec le témoignage du pathologiste de la famille Dupont, le docteur Louis S.
Roh. Même s’il n’a jamais conclu formellement au meurtre, le pathologiste
accrédite toujours cette thèse pour expliquer la mort de Louis Georges
Dupont.
Son témoignage est venu contredire à tous points de vue celui du
pathologiste Michaël Baden, pour qui le décès est un cas typique de suicide.
Il ne fait aucun doute dans l’esprit du docteur Roh que la balle est entrée
à l’arrière avant de sortir par la poitrine. Le docteur Roh est également
convaincu que le projectile de calibre. 38 n’a jamais touché au sternum
lorsqu’il a traversée le corps du policier. En fait, selon lui, elle a
transpercé le cœur et les poumons mais non frappé aucun os. La perforation
qui se trouve dans le sternum serait plutôt une malformation congénitale
appelée sterno foramien.
Embauché par la famille en 1993, le
pathologiste Roh avait été le premier à appuyer la thèse du meurtre en
montrant que la balle était entrée par l’arrière. Et lorsque la famille
Dupont avait présenté une requête en mandamus devant la cour supérieure, le
médecin légiste américain avais fait part de ses conclusions au juge Ivan
St-Julien.
Hier matin, alors qu’il était de nouveaux appelé à témoigner, il a maintenu
ses propos. Après avoir participé le 27 août à l’autopsie sur les restes du
policier Dupont, le docteur Roh estime que la perforation du sternum ne peut
pas avoir été causée par une balle. D’une part, dit-il, la dimension du trou
ne correspond pas au diamètre de balles de calibre. 38. Lors de l’autopsie,
j’ai emprunté un projectile à un policier. J’ai ensuite démontré qu’on ne
pouvait pas l’insérer dans le trou du sternum, a t-il indiqué.