Le Nouvelliste, 15 juin 2011
Les fils Dupont ont encore perdu.La griffe à beaudoin - Jean-Marc Beaudoin
C’est sur la base de questions pointilleuses de droit, et non de légitimité, que les frères Dupont
Il se peut que la preuve des appelants devant le commissaire de été différente s’ils avaient été représentés par des avocats, a reconnu le juge Pierre Labbé dans son récent jugement. Mais
Ils doivent donc se
défendre eux même, ce qui est loin d’être facile et évident. Or, pour
s’opposer à eux et ne pas avoir à leur ouvrir le dossier de leur père, la
ville de Trois-Rivières assigne depuis des années pour les terrasser Me Yvon
Duplessis, une sommité en matière de droit municipal au Québec.
Celui-ci a déjà prévenu un juge, lors d’une procédure, que si la ville
recevait une décision favorable, elle irait juste qu’en Cour suprême s’il le
fallait pour faire renverser la décision.
Cela ne fait qu’ajouter à l’intrigue et à la suspicion. Si la ville ne
détient rien de plus que ce qui a déjà été remis à la famille ou déposé en
justice, pourquoi alors se faire représenter par un Goliath du barreau? Il
aurait pourtant été tellement plus simple de donner à un avocat un mandat de
non-opposition… Pour permettre aux Dupont de gagner et de consulter ce
fameux dossier dans lequel on assure, il n’y a rien de plus que quelques
vieilles photos du policier prises lors de la découverte et des négative
qu’on en a tiré par la suite, les originaux ayant comme à peu près tout le
reste, mystérieusement disparu au fil du temps.
Les frères Dupont ont demandé au maire Yves Lévesques d’intercéder en leur
faveur. Ce qu’il a fait mais sans résultats additionnels.
Parce que la thèse, toujours très contestée du suicide, demeure la version
officielle, la famille Dupont n’a jamais pu obtenir quelque compensation que
ce soit. Alors que la ville a versé en 1975, $107 500 aux enquêteurs Hubert
et Dallaire, qui avaient été pointés par l’enquête de Commission de police
du Québec, pour mettre un terme à leur service
Mais pas une cenne à la famille du Sergent-détective Louis-Georges Dupont,
qui a peut-être collaboré à la fameuse enquête et qui aurait pu le payer de
sa vie.