Mort du policier Louis-Georges Dupont
Des enquêteurs
rencontreront des témoins cet été.
Trois-Rivières - Les frères Jacques
et Robert Dupont ont franchi une nouvelle étape dans leur bataille pour
rouvrir l'enquête sur la mort de leur père. Des enquêteurs de la Sûreté du
Québec rencontreront cet été une douzaine de témoins que leur ont proposés
les deux fils Dupont.
Jacques et Robert Dupont semblaient partagés à leur sortie du poste de la
Sûreté du Québec du secteur de Cap-de-la-Madeleine, à l'issue d'une
rencontre avec les enquêteurs du bureau des enquêtes criminelles de
Montréal. C'est qu'ils devront patienter jusqu'en septembre avant de savoir
si la révision de la SQ portera ses fruits.
Ils ont discuté pendant deux heures avec
le lieutenant-enquêteur de la SQ de Montréal, Éric Parent. Ce dernier leur a
présenté le sergent-enquêteur Jude Joyal , qui sera appuyé par Harold
Gauthier dans la poursuite de ses procédures. Le sergent Michel Comeau du
poste de Cap-de-la-Madeleine agira quant à lui à titre
d'enquêteur-coordonnateur.
Robert Dupont a certifié que les
enquêteurs avaient pris connaissance de l'épais dossier. Et qu'ils
reconsidèreront tel que prévu tous les éléments de preuve entourant la mort
du sergent-détective Louis-Georges Dupont, retrouvé mort dans son véhivcule
de service dans un boisé du boulevard St-Jean en novembre 1969.
"Il vont aller rencontrer des témoins
qu'on leur a proposé" a rapporté Robert Dupont, en précisant que lui et son
frère avaient soumis une douzaine de noms. "Trois autres pourraient
s'ajouter, on va voir, a pour sa part détaillé Jacques Dupont. Ils ont
également indiqué aux agents que trois autres induvidus pourraient être
interrogés en priorité, "puis qu'ils commencent à être vieux".
"Ca va être long".
"Si j'ai bien compris, on est rendus à un ou deux enquêteurs" a toutefois
affirmé perplexe Jacques Dupont, en ne cachant pas qu'il avait des
appréhensions à son arrivée au quartier général hier matin.
"Ce qui s'est fait ce matin aurait dû
être fait il y a 40 ans" - Robert Dupont
Il s'est rappelé que lors d'une rencontre
avec le sous-ministre de la Sécurité publique Martin Prud'homme le 6 mai
dernier, on leur avait fait miroiter que six ou sept enquêteurs seraient
chargés de réexaminer de A à Z le dossier.
"On est obligés de laisser la chance aux courreurs. On voit bien du monde,
mais ça descend tout le temps. Ca va être long, on ne les rencontre pas
avant septembre", a t-il laissé tomber. "Ils nous avaient dit qu'on allait
participer. On est juste à A, pas à Z", renchérit-il.
Jacques Dupont a néenmoins précisé que le lieutenant Éric Parent augmentrait
les effectifs si les agents Joyal et Gauthier le jugeraient néessaire.
"Ce qui est fait ce matin aurait dû être fait il y a 40 ans", a conclu
Robert Dupont, qui ne se dit pas prêt à baisser le bras.
Les enquêteurs n'ont pas voulu faire de commentaires sur la réunion d'hier,
puisque "c'est sous enquête pour l'instant", selon les dires su porte parole
de la SQ, Sylvie Gélinas-Lamy. Elle ne pouvait confirmer si l'enquête sur la
mort de Louis-Georges Dupont était offiiellement ouverte.
Rappelons que les frères Dupont sont convaincus de détenir de nouvelles
preuves leur permettant d'affirmer que leur père ne s'est pas suicidé comme
le juge de la commission d'enquête de 1996 l'avait conclu, mais qu'il a
plutôt été assassiné.
Ils ont relancé l'an dernier le sébat sur les circonstances de sa mort
losqu'ils ont découvert, grâce à un procédé numérique d'éclaicissement
pratiqué sur les photos du corps de l'homme, un trou de la grosseur d'une
balle dans son paletot, à la hauteur de l'épaule gauche.