Bannière menu Historique Enquête policière Balistique Autopsie Coroner Re-autopsie Interrogations Jugements Contradictions Conclusions Lexique Recherche sur le site Envoyer un mail Plan du site Kathleen Reichs Michael Baden Louis-Georges Dupont

La Presse, Montréal, vendredi 3 novembre 1996
Presse Canadienne

La mort du policier Dupont : une décision d'ici Noël sur la tenue d'une enquête publique

Trois-Rivières - Pesse Canadienne
 
Le juge Ivan Saint-Julien, de la Cour supérieure du Québec, décidera d'ici Noël s'il ordonne ou non la tenue d'une enquête publique sur la mort du policier Louis-Georges Dupont, de TroiaRivières.

C'est ce qu'il a déclaré, hier après-midi, alors que les deux parties venaient de clore leur preuve dans le cadre de cette requête en mandamus.

Toutefois, la famille Dupont et le ministère de la Sécurité publique devront revenir en cour le 27 novembre, au palais de justice de Shawinigan, pour y entendre les témoignages d'un expert en balistique du
gouvernement et probablement d'un traducteur, à la suite d'imbroglios relatifs à la traduction des rapports des experts pathologiques dans ce dossier.

 

Par ailleurs, la tension a monté d'un cran hier au palais de justice de Trois-Rivières. Les enfants et la veuve du policier Dupont n'ont pas apprécié les témoignages des trois pathologistes, présentés par le ministère de la Sécurité publique.

Selon le docteur André Lauzon, pathologiste en chef à l'Institut médico-légal, le pathologiste Jean Hould, celui-là même qui a réalisé l'autopsie sur le corps de Dupont en 1969, et le docteur Graham Dowling, d'Edmonton, le suicide reste la thèse la plus probable.


Les pathologistes sont en effet venus contredire le témoignage du Dr Louis S. Roh de New York, entendu mercredi, et celui du Dr lames Ferris de Vancouver, entendu hier. Ces derniers sont convaincus que le policier a réellement été abattu.

 

 

 

 

 

 

Le débat portait principalement sur la plaie d'entrée et la plaie de sortie de la balle qui a tué Louis-Georges Dupont.

Par contre, selon le Dr Lauzon, les procédures d'autopsie de l'époque n'étaient pas aussi rigoureuses qu'aujourd'hui.

C'est ce qui expliquerait pourquoi le fameux rapport d'autopsie original, que cherche tant à obtenir la famille, est introuvable. En fait, il n'existe tout simplement pas. Le pathologiste Jean Hould n'a réalisé qu'un rapport de
deux pages qu'il a par la suite envoyé sous forme de « note » au coroner, parce que le décès de Dupont était considéré comme un cas mineur.

De son côté, le Dr Ferris a indiqué au cours de son témoignage qu'il était très rare qu'un homme se tire une balle dans la poitrine, surtout s'il s'agissait d'un policier. Dans 90 pour cent des cas de suicide, les policiers se tireront une balle dans la tète ou dans la bouche et non dans la poitrine, étant donné que la mort n'est pas immédiate et qu'elle est très douloureuse.

La famille Dupont est convaincue plus que jamais que Louis-Georges Dupont a bel et bien été assassiné à la suite d'un témoignage incriminant lors d'une enquête publique centre des policiers de i rois-Rivières.